@article{oai:glim-re.repo.nii.ac.jp:00004829, author = {水野, 雅司 and Mizuno, Masashi}, issue = {18}, journal = {言語 文化 社会, Language, Culture and Society}, month = {Mar}, note = {application/pdf, La mémoire de la seconde guerre mondiale occupe une place importante dans la littérature d’après-guerre. Non seulement elle témoigne des multiples aspects de cet événement historique, mais elle est aussi porteuse des renouveaux artistiques qui ont affecté la tradition littéraire du 20e et 21e siècles. L’Espèce humaine de Robert Antelme, un des témoignages les plus importants sur le camp de concentration, est aussi l’essai d’une nouvelle écriture capable de transmettre la réalité indicible vécue par son auteur. Dans les livres de Nathalie Sarraute où la guerre n’existe pas visiblement, la description de scènes paisibles de la vie est sous-tendue par un pressentiment catastrophique : il ne se passe rien mais ce « rien » pourrait entraîner des conséquences fatales. De la même manière qu’on peut lire des récits de Kafka comme une préfiguration de la Shoah – ce que fait Sarraute elle-même dans « De Dostoïevski à Kafka » – , on peut lire certaines descriptions de Sarraute comme une dénonciation des embryons d’une crise potentielle. En ce sens, la mémoire de la guerre joue un rôle essentiel dans les ouvrages de Sarraute. La mémoire de la guerre hante tous les récits de Patrick Modiano, bien qu’elle soit indirecte pour l’auteur. Les personnages de celui-ci recherchent les traces de l’Occupation dans Paris d’aujourd’hui et butent sur les signes de l’absence de ce qui existait naguère. La ville se transforme ainsi en champ de ruines. L’oeuvre de Modiano tente de visualiser dans le présent ces « zones du vide et de l’oubli » qu’a laissés la guerre et qui sont en train de disparaître. Si la mémoire de la guerre oblige les écrivains à remettre en question leur langage, on peut aussi se demander si les lieux de mémoire de la guerre présentent le passé seulement au niveau factuel. On peut observer que des lieux mémoriaux comme le Musée juif de Berlin ou le Mémorial de la Shoah à Paris essaient d’en appeler à la mémoire collective par le recours à des moyens d’expressions artistiques. Les éléments artistiques ou esthétiques sont loin d’y être accessoires : ils sont au contraire indispensables pour transmettre le caractère d’un événement qui dépasse la compréhension intellectuelle et l’imagination ordinaire. Résistant à l’oubli et à la narration nationale qui privilégie parfois la position de victime, ces lieux mémoriaux partagent la question de transmission de la mémoire avec la littérature et l’art contemporains.}, pages = {97--115}, title = {戦争の記憶と芸術表現に関する覚書}, year = {2020}, yomi = {ミズノ, マサシ} }