@article{oai:glim-re.repo.nii.ac.jp:00001107, author = {水野, 雅司 and Mizuno, Masashi}, issue = {6}, journal = {言語 文化 社会, Language, Culture and Society}, month = {Mar}, note = {application/pdf, « Une mémoire démentielle » est une nouvelle structurée par une « mise en abyme » où se reflètent deux instances : un héros rédigeant un récit et un narrateur racontant. Au niveau de lʼhistoire, le héros échoue dans sa tentative de rédiger une « dernière version » qui lui permettrait de revivre lʼ« exploit » de son enfance. A la fin, se révélant en tant que héros de lʼhistoire quʼil se contentait jusquʼalors de raconter, le narrateur assume cet échec. Une telle coïncidence du héros avec le narrateur ouvre alors une nouvelle possibilité, celle dʼidentifier le récit du héros avec celui quʼon vient de lire, et suscite cette question : la version du narrateur est-elle aussi un échec ? Pour y répondre, en postulant lʼidentité des deux versions, nous supposons que la situation narrative du récit met en place, devant le narrateur, un miroir lui permettant de rapporter simultanément la double action quʼil est en train dʼaccomplir : lʼacte de remémoration du passé glorieux et celui de lʼécrire. Cʼest dans cette optique que nous relisons ensuite ce quʼil advient de la tentative du narrateur. 1) Ce récit peut alors être envisagé non pas comme histoire mais comme discours, selon la distinction dʼEmile Benveniste, ce qui permet de conclure que le narrateur, utilisant une narration « à la troisième personne » pour déguiser une « première personne » de fait, y introduit la relation personnelle entre je et tu ainsi que la temporalité du présent, ici et maintenant, quʼéliminerait lʼénonciation historique. 2) La plupart des scènes qui décrivent la remémoration du héros utilise le « présent historique ». Par lʼintermédiaire de cet artifice de style le narrateur peut raconter à la dérobée lʼacte même auquel il est en train de se livrer : celui par lequel le narrateur se remémore lʼ« exploit » de son enfance au moment même où il le raconte en tant quʼacte passé du héros. 3) Si lʼon considère le dispositif spatial formé par le narrateur et son image spéculaire(le héros)ainsi que la répétition du présent grammatical des verbes «(se)voir » et « revoir » (34 occurrences sur 36), le narrateur occupe la place de « cet enfant » quʼest actuellement en train de voir le héros dans son « rêvesouvenir ». Les derniers mots « Je suis cet enfant », vers quoi tend toute la tentative dʼécriture du héros-narrateur, sʼaffirment ici subrepticement par la ruse dʼun miroir. Le narrateur transforme lʼéchec du héros en sa propre réussite fulgurante. « Une mémoire démentielle » peut ainsi être considéré comme une pratique extrême du genre-prose, dans laquelle, en annulant ce quʼil désigne directement, le langage produit une représentation inattendue. Cʼest une réponse à lʼaporie du Bavard, effaçant le héros-narrateur sous sa propre parole, ainsi quʼune expérience décisive préparant le passage de la prose au langage poétique dans la recherche autobiographique de Louis-René des Forêts.}, pages = {85--111}, title = {自らを書き換える物語 : ルイ = ルネ・デ・フォレの「狂った記憶」 について}, year = {2008}, yomi = {ミズノ, マサシ} }